Rédaction d’annonces : 7 erreurs qui pénalisent vos recrutements et comment les éviter
Certaines erreurs se retrouvent fréquemment dans la rédaction des annonces. Leur impact est global : baisse de visibilité, délais d’embauche allongés, candidatures peu nombreuses ou peu qualitatives. Sans compter les coûts cachés liés aux corrections et aux allers-retours avec les jobboards. Et pourtant, de bonnes pratiques, simples à mettre en place, existent.
Les 7 erreurs dans la rédaction d’annonce
Titre flou, informations manquantes, formulation maladroite, ces erreurs nuisent à votre marque employeur et à votre capacité à attirer les meilleurs profils. Passons en revue les 7 pièges les plus fréquents que tout recruteur peut rencontrer.
Un titre de poste imprécis ou trop créatif
Pour choisir le titre de votre offre, adoptez un angle double :
- Celui du support de diffusion en respectant la taxonomie et le vocabulaire utilisés.
- Celui du demandeur d’emploi en vous questionnant sur les mots clés qu’il choisirait pour trouver votre offre. D’ailleurs, savez-vous que 36 % des candidats recherchent sur les jobboards avec la fonction exacte ?
Alors, on oublie les « magiciens des mots » pour un copywriter ou un « chef d’orchestre du marketing » pour un CMO B2B. Rédigez avec des intitulés clairs et adaptés.
Vous l’avez compris, avec une fonction fantaisiste, votre annonce pourrait passer inaperçue. Elle ressortira peu dans les résultats de recherche d’offres d’emploi, recevra peu de clics et échouera au matching “ poste à pourvoir ”/” poste recherché ”.
Une description trop vague ou trop complexe
Vous devrez trouver un équilibre entre une formulation trop vague ou un descriptif à rallonge. 52 % des candidats déclarent, d’ailleurs, que la précision des missions du poste influence directement leur décision de postuler ou d’envoyer une candidature spontanée.
Alors, si vous ne voulez pas décourager les bons profils, évitez les « participations à divers projets ». Parlez plutôt des contextes et des résultats attendus.
Localisation absente ou erronée
Une localisation imprécise ou absente peut bloquer la diffusion de votre annonce sur certains sites. Vous vous privez également du ciblage géographique que la majorité des demandeurs d’emploi effectueront. Les algorithmes des jobboards, comme Indeed, indexent les annonces en fonction de critères géographiques. Si la zone est vague ou mal indiquée, votre poste à pourvoir ne ressortira pas dans les recherches.
Alors, préférez « Paris 15e, hybride possible » plutôt que « France », un peu approximatif.
Un salaire flou ou absent
À partir de juin 2026, au plus tard, la réglementation impose la mention du salaire dans les offres d’emploi.
Et en attendant ? On observe que, par souci de transparence, 60 % des entreprises ont devancé l’obligation légale. En effet, les candidats se montrent méfiants et, selon une étude de Robert Half, la moitié d’entre eux ne répond pas aux annonces sans salaire. N’oubliez pas que la rémunération fait partie des critères décisifs pour bon nombre de candidats.
Autre bénéfice : vous optimisez votre processus de recrutement en vous épargnant des entretiens d’embauche inutiles avec des profils hors budget.
Privilégiez donc une fourchette claire plutôt que « salaire attractif ».
Des fautes ou une syntaxe maladroite
L’image d’un candidat peut être entachée par un CV et une lettre de motivation comportant des fautes ou rédigés avec une IA. Mais savez-vous que la réciproque fonctionne aussi ? Les erreurs dans vos annonces nuisent à votre image et votre marque employeur. Et 70 % des candidats ne postuleraient pas auprès d’une entreprise avec une mauvaise réputation.
Ainsi, faites attention à la grammaire, à la syntaxe et aux formulations propres à Chat GPT ou autre IA générative.
Des informations clés manquantes
Chaque plateforme a ses exigences de champs obligatoires dans les formulaires de dépôt d’annonce. Vos offres d’emploi doivent donc obéir à leurs standards spécifiques. Ne sous-estimez pas la perte de temps et les allers-retours chronophages si certaines données nécessaires font défaut.
Certains supports permettent de publier une annonce à la conformité partielle, mais elle sera peu visible, surtout en l’absence d’informations critiques (contrat, lieu, salaire). Dans un autre cas de figure, des champs manquants peuvent bloquer la parution, l’annonce demeure alors en stand-by tant que les informations restent incomplètes.
Des erreurs juridiques
Omission de mentions obligatoires (contrat ou durée de travail, par exemple), formulations discriminatoires involontaires, oubli de l’inclusivité, non-respect du RGPD peuvent entraîner des refus de publication, voire des contentieux. Au-delà de l’aspect réglementaire, une rédaction non inclusive ou stéréotypée peut décourager certains candidats, nuire à la diversité, sans même parler de l’atteinte portée à votre marque employeur.
Les règles juridiques à ne pas oublier
- Avant tout, l’offre doit être réelle et avoir pour but d’embaucher un candidat et non pas uniquement de constituer un vivier de CV. De plus, il est interdit de faire payer les demandeurs d’emploi, que ce soit sur un site ou un numéro surtaxé.
- Le Code du travail impose de mentionner le lieu de travail, le type de contrat (CDI, CDD, intérim, saisonnier, alternance, stage), ainsi que les modalités de la relation contractuelle, telles que les horaires, la durée, les missions du poste, l’expérience requise et les consignes pour postuler (la clarté du process candidat a d’ailleurs un véritable impact sur l’abandon de candidature). Et à partir de juin 2026, la rémunération ou une fourchette de salaire devra figurer dans l’annonce selon une directive européenne. À ces mentions s’ajoutent diplômes et qualifications pour les professions réglementées.
- L’offre ne doit pas mentionner d’éléments discriminatoires comme l’âge, le sexe, l’origine, l’orientation sexuelle, la religion ou le handicap.
- Les données personnelles collectées doivent faire l’objet d’une transparence totale sur leur usage et leur durée de conservation, conformément au RGPD.
- Enfin, on doit rédiger l’annonce en français si elle est diffusée sur le territoire français, comme l’exige la Loi Toubon.
Astuce : des logiciels vous permettent un contrôle automatisé en amont pour sécuriser la conformité et accélérer la multidiffusion.
Bonnes pratiques pour maximiser la diffusion des offres et éviter les rejets
Rédiger une annonce relève à la fois des RH, du juridique, du marketing et du SEO. Voici la checklist à avoir en tête :
- Vous devez penser vos offres comme un véritable outil de communication pour attirer les meilleurs candidats. À vous de trouver l’équilibre entre attractivité et conformité légale. L’introduction de l’annonce peut valoriser la mission, tandis que des blocs clairs contiennent les informations obligatoires.
- Rédigez une checklist de vérification : lieu, type de contrat, salaire, avantages, etc.
- Réalisez une base commune, puis adaptez votre annonce aux spécificités des jobbards : le nombre de caractères, le vocabulaire, la taxonomie, etc. Un tableur vous permettra de vous y retrouver.
- Intégrez des réflexes SEO pour optimiser le référencement sur Google Jobs ou sur LinkedIn. L’indexation et le matching sur les jobboards en seront facilités. Pensez à inclure des mots clés métier dans le titre et le corps de l’annonce, à enrichir le champ lexical propre au poste à pourvoir, à adopter une structure claire et lisible avec bullet point et tiret.
- Effectuez deux relectures : une sur le fond et une sur la forme avec l’aide d’un correcteur orthographique. (Bonpatron, Corrector ou Antidote.)
- Vérifiez avant de diffuser afin de prévenir les rejets. Vous pouvez opter pour une validation humaine ou avec un logiciel qui contrôlera et corrigera avant l’envoi aux supports.
En résumé, les erreurs fréquentes dans la rédaction de vos annonces vous font perdre un temps non négligeable, vous privent de bons profils et peuvent vous exposer à des sanctions pour non-conformité. Elles peuvent cependant être évitées grâce à de bonnes pratiques ou des outils simples à intégrer : checklist, tableur ou logiciel pour automatiser la diffusion des offres.




